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23 septembre 2017

BIELSA , LE CRÉPUSCULE D'UNE UTOPIE ...

 

 

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Comme la plupart des amateurs de football , je suis quelque peu exaspéré par certaines pseudo-icônes de ce sport , pour des raisons parfois subjectives , souvent objectives , mais je concède que ce qui a le don de réellement m'agacer est presque toujours lié à ce que j'identifie comme de l'usurpation de statut .

En me penchant sur la question ces derniers temps , j'ai remarqué qu'en France , cette anomalie touchait de manière plus aiguë une catégorie sociologique précise de la sphère football : LE COACH ÉTRANGER .

Souvent élevé au rang de divinité par quelques ayatollahs médiatiques qui se sont manifestement spécialisés dans la servilité  ethniciste ( roustan , riolo ) , et qui se montrent symétriquement zélés quand il s'agit d'enchainer les séquences de génuflexions devant ces nouveaux conquistadores , (le pseudo-connaisseur-gourou cède lui aussi à la "hype" hispanique ) , que lorsqu'ils se permettent de cracher frénétiquement sur leurs confrères hexagonaux .

même si on peut aisément évoquer , pour illustrer notre propos , le cas du basque unai emery , formidable pitre anxiogène ayant repoussé les limites du grotesque lors d'une première saison parisienne pour le moins désastreuse , nous allons nous intéresser aujourd'hui  à un personnage un poil plus pittoresque , sorte de mélange improbable entre gandalf le blanc pour le coté mystique ,  forest gump pour la partie lunaire , à qui on aurait rajouté quelques pincées de travis bickle pour le coté totalement imprévisible et barge ; un cocktail pour le moins iconoclaste qui a pour nom marcello bielsa .

Évidemment , le propos ici n'est pas de dire que bielsa est un tocard ou un incompétent , mais plutôt de faire constater avec l'aide de quelques réminiscences  , à quel point le décalage entre son aura , sa notoriété médiatique et son réel apport aux équipes qu'il a dirigé est totalement absurde , et n'a que très peu de connexion avec une quelconque réalité sportive .

Pour mieux s'en rendre compte , réfléchissons ensemble sur ce qui suit   :

 

COMMENT APPELLE-T-ON :

 

 - Un fan de l'albiceleste , qui s'émeut de l'élimination pitoyable de l'argentine en phase de poule de la coupe du monde 2002 , avec excusez du peu , des légendes comme sorin , samuel , zanetti , veron , simeone , ortega , batistuta ou crespo ? 

- Un socio de l'atletic bilbao , se remémorant le parcours piteux de son équipe en liga lors du règne d'el loco , terminant péniblement 10em puis 12em l'année suivante alors qu'un pseudo génie était censé être en charge de l'équipe ? 

- Un supporter marseillais , s'indignant de la lâche trahison d'un homme qui a fui , laissant en plan ses joueurs , les supporteurs et toute une ville après 1 seul match de championnat ? 

- Un dirigeant de la lazio , révolté par le peu de considération de son coach (pendant 2 jours) pour le savoir vivre , mais plus grave encore , pour le respect de son contrat ? 

- Un amateur de football qui s'interroge sur l'escroquerie intellectuelle qui conduit certains illuminés à considérer un technicien qui compte  moins de 46% de victoire en carrière , comme très largement supérieur à des coachs qui dépassent les 66% de victoires  ( sample de + 300  matchs dans les deux cas ) ? 

- Un historien du jeu qui ferait remarquer qu'hormis 3 obscures phases de clôture d'un championnat exotique , sinistré de ses stars et baignant dans la violence , ainsi qu'un titre olympique avec la sélection argentine espoir dans une compétition mineure , MR bielsa n'a strictement rien gagné au plus haut niveau en 27 ans de carrière , et notamment en Europe ? 

- Un pragmatique qui répondrait  à un adepte de la secte bielsiste , que les déclarations de complaisance faites par un technicien reconnu comme gurardiola , et faisant de son gourou un maître à penser footballistique , n'étaient aux dernières nouvelles , toujours pas considérées comme des titres par l'UEFA ou la FIFA ? 

- Enfin , comment appelle-t-on un supporter lillois , qui commence à se demander si le rêve qu'on lui avait vendu cet été ne se transformait pas sous ses yeux en affreux cauchemar l'automne venu , par la faute d'un pseudo-magicien qui ne serait finalement  qu'un garcimore semi-grotesque , bouffie d’orgueil , et presque intégralement fabriqué par certains médias complices ? 

 

Pour gourou-roustan et sa secte , on appelle ça des criminels , pour tous Les autres , il s'agit tout bêtement  de personnes lucides .  

 

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11 septembre 2017

PAS SI FAIR-PLAY ... (2)

 

 

Aleksander-Ceferin

Je m'étonnais la semaine dernière quant à la minéralité de la communication du paris saint germain , face d'une part aux "vapeurs" médiatiques des sieurs aulas et tebas , qui de chaque coté des pyrénées se sont lancés dans une stratégie symétrique et résolument malfaisante , assénant à chaque micro tendu les mêmes délires , probablement dans l'espoir d'en faire par la grâce de la répétition , des vérités aux oreilles d'un grand publique peu au fait de la technicité du financial fair play ; mais plus encore , j'étais inquiet de la forme d'inertie qui habitait l'état major parisien face aux bruits de couloirs pour le moins anxiogènes venus de nyon , et plus particulièrement des déclarations de MR Aleksander Ceferin , président de l'UEFA de son état . 

Mr Ceferin a en effet indiqué ces derniers jours , lors de prises de paroles publiques , que l'UEFA  se devait , entre autre , de garantir que les règles du fair-play financier soient respectées , soulignant au passage que personne n'etait au-dessus des lois ( sauf peut être l'instance elle même , mais on y reviendra ) , et que les clubs qui participaient  à ses compétitions devaient subir un traitement égal ; plus inquiétant encore , ce monsieur serait l'auteur en off , selon le journal L'EQUIPE du 11 septembre , de la sentence suivante : " Si je veux être aussi populaire que Michel (Platini ) , je sais que je dois exclure le PSG des coupes européennes " .

Évidemment , il ne faut pas être grand clerc pour comprendre que tout cela n'annonce rien de bien exaltant , et a plutôt tendance à valider la théorie défendue ici même dans les deux billets traitant du financial fair play , et qui évoquaient la probable machination mise sur pied  par l'UEFA , véritable bras armé  des clubs dits historiques , qui voient dans l'avènement d'un nouveau mastodonte européen , une révocation de l'ordre établi séculairement .

Devant cette lame de fond médiatique , le paris saint germain a enfin réagi , par la voix de son président nasser el khelaifi , qui dans une ITW au daily telegraph a répété de manière très ( trop ) décontractée que le club était "clean" , qu'il avait jusqu'au 30 juin 2018 pour se conformer aux règles du FPF , que le marketing a évidemment explosé grâce à l'arrivée de neymar , qu'il allait engendrer des rentrées de liquidités substantielles , et que tous les supports générateurs de revenus étaient en progression exponentielle ; bref , le minimum syndical de la part du président d'un club en état de siège , et qui n'a peut être pas encore compris qu'il s'agit la d'une guerre dont le paris saint germain est donné perdant par une majorité de bookmakers .

 

Joyeux-anniversaire-PSG-45-ans-déjà

Je pense pour ma part qu'il est temps que quelqu'un ou qu'une entité , et vu les derniers développements de cette affaire , tout porte à croire que le PSG  soit de-facto désigné pour en endosser le costume  , s'attaque de manière frontale à la validité du financial fair play , et pose enfin les questions qui fachent à MR Ceferin , des questions que lui et les clubs historiques n'ont probablement pas envie d'entendre car elles révéleraient au grand jour les failles béantes du FPF , une règle conçue avant tout pour sacraliser l'entre-soi .

J'ai eu l'occasion d'effleurer la question dans un des billets précédents , mais tant que le financial fair play n'intégrera pas dans son mode de calcul les multiples inégalités qui existent entre les différentes ligues européennes , son application n'aura de fair play que le nom .

Un bref retour en arrière nous indique que les clubs espagnols ou italiens par exemple , ont construit une grande partie de leurs puissance actuelle grâce à la dette , il nous alarme aussi sur le fait que des clubs comme l’Atletico Madrid (213 millions de dettes pour 211 de budget)* , Valence (200 pour 130)* ou encore l’Inter Milan (283 pour 200 millions)* , sont totalement exsangues économiquement parlant , et ne pourraient prétendre à participer aux compétitions européennes s'ils devaient se soumettre à une régulation plus pertinente .

En italie , on trouve le décret "salva calcio" , permettant aux clubs un remboursement sur 10 ans de la dette , auquel il faut ajouter d'énormes déductions fiscales  , et que dire de la premier league , ou un club comme chelsea a accumulé un endettement colossal pendant ses années folles , et que son oligarque de propriétaire a fait disparaître par un savant tour de passe-passe qui a consisté à transformer ce fardeau en prêt gratuit ( sans intérêt ) de la part d'une de ses autres sociétés ?

Dans un autre registre , que doit-on penser du dopage économique obscène représenté par les droits télé en premier league , il est vrai acquis grâce à un réel savoir faire marketing et à un positionnement précurseur sur les marchés asiatiques et américains , mais qui n'ont objectivement aucune connexion  avec le niveau sportif réel de ses clubs , engendrant une anomalie  qui permet actuellement à la BPL de reverser plus de revenus au relégables de ce barnum pour gogos asiatiques qu'au champion de France ?

 

mettons les inégalités au coeur du débat sur le FPF !

 

Enfin , le FPF n'aborde évidemment pas la question , ô combien cruciale , des inégalités fiscales à l'echelle européenne , qui conduisent aujourd'hui un club comme le paris saint germain  à payer tous les ans , un excédent d'environ 100 millions d'euros de charges diverses par rapport au real , au barca ou à manchester city .

Ce bref récapitulatif de tout ce que le financial fair play omet de prendre en compte dans ses savants calculs , montre assez clairement que l'instances européennes s'est muée , sur cette question précise , en une sorte de grand ministère de l'occultation , promulguant une règle imparfaite mais surtout injuste à dessein , servant avant tout les intérêts de la baronnie historique du football européen .

L'UEFA , si elle veut restaurer sa crédibilité , doit mettre la question des inégalités au centre du débat politique dans le foot , et trouver des solutions qui soient acceptables par tous , et de nature à améliorer la condition de la majorité des clubs européens , et pas seulement son aristocratie .

 

PS : * chiffrres de la saison 2015/2016 .

1 septembre 2017

PAS SI FAIR-PLAY ...

 

UEFA

L'uefa a donc diligenté une enquête visant le paris saint germain dans le cadre de son tristement célèbre financial fair-play , qui portera notamment sur la capacité de la franchise parisienne à se conformer avec l'exigence de l'équilibre financier .

Coté parisien , on peut légitimement s'interroger sur la prématurité d'une telle action , car ce que demande l'instance européenne en la matière , ce n'est ni plus ni moins que d'analyser les résultats d'un exercice comptable qui n'a pas eu lieu , reniant au passage les principes de son propre dispositif , censé examiner les comptes tous les trois ans .

Le club a d'ailleurs signifié sa surprise face à une telle démarche , mais a aussi tenu à rappeller la transparence vis à vis des instances dans laquelle les transactions de cet été se sont déroulées , et a assuré de sa confiance en sa capacité à respecter les règles .

Là ou le bât blesse , c'est que les règles en question paraissent mouvantes , et ce n'est pas la diligence avec laquelle l'uefa s'est saisie du dossier qui rassurera sur les intentions réelles d'une instance clairement sous influences , qui semble dans cette histoire fortement aiguillée par les clubs historiques européens .

La lecture qui s'impose à mon sens  , c'est que l'on a affaire ici à une enième déclinaison de l'opposition séculaire qui oppose l'aristocratie à la nouvelle bourgeoisie , la première n'ayant jamais à travers l'histoire envisagé la seconde comme son égale , la jugeant vulgaire et arriviste , et la seconde désirant plus que tout , renverser l'ordre établi .

Les clubs dits historiques sont de fait les aristocrates du football  , et la puissance économique plutôt décomplexée qu'a imposé paris durant le dernier marché remet en question les équilibres continentaux à très brève échéance , générant le courroux de dirigeants comme hoeness , bartomeu ou Aulas pour les plus bruyants , qui n'hésitent d'ailleurs plus à parler ouvertement d'un front européen anti PSG .

Comme il faut rendre à césar ce qui lui appartient , il est important de souligner le rôle central et pour le moins enthousiaste qu'a joué en france , le petit télégraphiste bolchevique du rhône , Mr J.M Aulas , dans l'escalade des crispations sur cette question ... Il n'a eu de cesse , dans un exercice assumé d'intoxication médiatique quotidien , de dire tout le mal qu'il pensait de la politique sportive et économique du paris saint germain , soulignant notamment son caractère mortifère , selon lui , vis à vis de la ligue1 ... Un discours absolument grotesque  que le président desplat , dans une interview lucide et ô combien salutaire , a remis en perspective , soulignant notamment le caractère solitaire de ce delirium .

Évidemment , la franchise parisienne  est loin d'être démunie face à ce qui ressemble à une inquisition programmée ... une armée d'avocats de renom , et un administrateur brillant en la personne de jean claude blanc , travaillent depuis des mois sur le dossier afin de fluidifier les échanges avec l'instance européenne ... je pense cependant qu'à terme , l'état major parisien  ne pourra faire l'économie d'une confrontation devant les tribunaux pour sceller le sort de cette pure escroquerie qui n'a de fair-play que le nom , et qui ne tiendrait pas une minute devant les juridictions compétentes . 

Paris ne peut continuer à jouer à un jeu de dupes , un jeu dont les dés sont pipés par une mesure qui ignore le niveau d'endettement hallucinant de certains , qui ne prend pas en compte les disparités fiscales ou de charges en Europe , et qui est de surcroît arbitré par une instance dont la probité est en question , et dont la servilité à l'égard des grands clubs , qui ne cessent de faire planer la menace d'une ligue fermée , n'est plus à prouver . 

Toute cette histoire sonne de plus en plus comme une farce , il appartient à la direction de faire en sorte que paris n'en soit pas la dinde . 

 

 

 

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